Moundounga venait de stationner devant l'un des motels les plus reculés de la ville. Massounga prit son sac et descendit la première. Ayant pris son appareil téléphonique, il descendit à son tour avant de rabattre la portière.
Les jeunes gens prirent la direction de la réception en se rassurant que personne ne les suivait. Et quand Moundounga croyait que tout allait pour le mieux, la surprise était loin de l'imagination. Il entendit l'une des portières de sa voiture se refermer à nouveau. Une terrible frayeur s'empara de lui. Il regarda celle qui lui tenait compagnie avec le sentiment de lui demander si elle aussi avait entendu ce bruit. Visiblement, Massounga ignorait tout.
Moundounga avait un instinct développé, un sixième sens surdoué. Il était capable de voir ce à quoi beaucoup n'avaient pas accès.
_Y-a-t-il un problème ? finit-elle par demander.
_Non ! Il n'y en a aucun, dit-il pour ne pas gâcher leur soirée.
La réceptionniste indiqua au couple que toutes les chambres étaient occupées. Par contre, un espace privé pouvait combler ce manque à gagner ; la chambre 415. Celle-ci était un minuscule appartement où seul son patron accueillait ses amis et leurs prostituées.
La réceptionniste ne pût leur fournir des explications afférentes au fameux nombre 415. Prétextant que celui-ci était un code entre son majordome et les siens. Mais l'essentiel pour Moundounga était de se faire une place.
Ils entrèrent dans la pièce moyennant un prix exorbitant. L'espace était magnifique et son prix en valait la peine. Il y avait un petit Salon, une housse, une cafetière, une tablette vitrée, un mini réfrigérateur, une salle de bain et bien d'autres encore.
Moundounga essaya d'imaginer le nombre de femmes qui y était entré dans cette pièce avant de penser à la fête qu'il s'apprêtait à faire.
Il se faisait tard et Moundounga se devait de rattraper les heures perdues. À cet effet, ils s'enlacèrent tels deux déprimés. Ils ôtèrent leurs vêtements et n'eurent point honte. La magie de l'amour montait et tout portait à croire que les murs s'écrouleraient. Poitrine contre poitrine, embrassades dans le coup, Moundounga et la femme de son oncle se firent téléporter par les merveilles de l'amour.
Soudainement, un courant d'air frais entra et les frappa. L'ayant trouvé peu ordinaire, Moundounga pensa à bien rabattre la porte. Tous ses sens repartirent à zéro tandis que ceux de sa partenaire semblaient toujours en éveil. Sa décision d'y aller s'installer dans le lit en adoptant une position audacieuse le témoignait.
( À suivre )