Sueur froide au quartier Saint-Joseph (Partie 1)

 Iwanghou venait d'être affecté dans la ville de Ndendé. À peine installé, il était déjà submergé des histoires pittoresques de cette circonférence et de ses environs.

L'un des quartiers appelé Saint-Joseph avait une très mauvaise réputation mais le jeune homme n'en tenait pas compte. Il n'avait rien à perdre comme il aimait à le dire. Seules les personnes mal intentionnées et/ou appartenant à des structures de diabolisation vivaient les cauchemars pour lesquels Ndendé était réputé.

Puisqu'il ne se reprochait de rien, alors rien ne pouvait lui arriver. Il le disait a tête posée comme si ceux qui étaient victimes de ces mystères des années auparavant y étaient pour quelque chose.

Il avait trouvé une maison qui lui convenait et il estimait que le prix de la location était trop bas. Ce qu'il trouva injuste. À cet effet, il proposa un prix convenable au propriétaire du loyer afin de faire valoir son statut de fonctionnaire.

Il remarqua que la maison était restée longtemps sans être habitée. Mais cela n'avait pas interpellé sa conscience. Il se résumait à croire que la distance du quartier pour le centre-ville en était la cause. En plus de cela, il pensait que cette même distance découragerait les visiteurs indésirables chez lui.

Hormis son voisin apparemment abandonné par les siens, personne ne lui rendait visite. Du moins pour le moment.

La femme de l'oncle (Partie 3)

 Moundounga et sa partenaire n'eurent point le temps de se vêtir. Orlando, de son prénom, sentait le danger venir sur eux. Il prit l'oreiller et le lança en direction de l'être invisible. L'oreiller s'immobilisa dans le vide pendant quelques secondes avant de revenir sur lui-même.

   Cela prouva qu'il ne s'était pas trompé. Il ne se doutait plus d'un seul instant qu'il était en conflit avec un mystique. Dans la panique et la précipitation, il prit la veuve sans penser à se couvrir. Essayant de prendre la porte, ils furent accablés. Car une fois au seuil de la chambre, la porte s'ouvrit violemment et il en recu un coup au front avant que celle-ci ne se referme.

Il sentait le mystique qui n'était autre que son oncle se moquer d'eux. La cafetière se souleva et fonça sur le jeune. Attentif et rapide, ce dernier esquiva l'objet, oubliant que sa forniqueuse était juste derrière lui. Elle paya le prix fort en recevant la cafetière sur le visage qui se couvrit de sang.

Furieux, il décida de sauter sur l'être invisible. Celui qui venait de le jeter la cafetière dessus. <<La colère est une seconde folie>> dit-on souvent. Ce que Moundounga venait de confirmer en s'attaquant à l'invisible. De son saut, il embrassa le vide et se retrouva avec le front sur l'un des rebords du lit. Heureusement pour lui, il n'eut qu'une inflammation. Apparemment le mystique s'en prenait plus à lui qu'à eux.

Le neveux du mystique se mit debout dans le lit tel un lutteur Sénégalais en attente de son adversaire. Il devrait se demander s'il était nu comme eux ou s'il était vêtu du costume avec lequel il fut inhumé.

À nouveau Moundoung sentait son oncle venir sur lui. Sa partenaire se mit à pleurnicher en évoquant les noms saints.

Il jugea utile de quitter le lit pour se mettre devant la housse ouverte tout en faisant face à son oncle mystique à qui il faisait des grimaces. En plus de la réalité qu'ils vivaient, Massounga devrait prendre son amant pour un fou. Ses grimaces à l'égard de son oncle invisible suscitèrent de la colère en celui-ci et Orlando sut que l'invisible s'apprêtait à bondir sur lui.

Instinctivement, il se jeta d'un côté et celui-ci termina son bon dans la housse. Moundounga prit le courage de fermer la pièce à linges avant de prendre fuite sans même chercher à se couvrir. On pouvait entendre comment son "défunt oncle" se debatait dans la housse.

La receptionniste n'était pas à son poste. Entre vitesse et précipitation, il ne pût démarrer le véhicule. Car la clé du contact avait été oubliée. Dévêtus, il ne leur restait plus qu'à prendre une décision en attendant le levé du jour.

La femme de l'oncle (Partie 2)

 Pour tout dire, Massounga était la veuve de l'oncle de  Moundounga décédé plus tôt qu'on ne le pensait. Bien avant la mort de celui-ci, Moundounga était déjà amoureux de la femme de celui-ci. Sa mort n'avait fait que pimenter son amour pour elle.

Il la trouvait trop jeune pour lui ( Trente ans d'écart) et avait donc décidé d'y avoir des attouchements avec elle du vivant de son oncle.

   Un jour à l'autre, oncle Maviogha était dans l'obligation de Choisir lequel de ses neveux hériterait sa femme si jamais il sentait sa mort proche. Mais son neveu Moundoungou n'avait pas entendu qu'il "crève" et rien ne le laissait entendre qu'il devrait être cet élu.

   À la manière dont Moundounga avait obtenu la femme de son oncle, malheur lui était bon. En couchant avec la femme de son oncle sans en avoir l'autorisation de celui-ci, il était condamné à une malédiction sans préavis.

   Il alla retrouver Massounga. Quelques titillements des doigts de la veuve sur la verge du jeune homme avaient suffit pour que ce dernier retrouve le désir. Et quand la chose devenait sérieuse, les rideaux des fenêtres se déchirèrent, la tablette vitrée se brisa. C'était le début d'une course contre la mort.