jeudi 12 janvier 2023

La femme de l'oncle (Partie 2)


 Pour tout dire, Massounga était la veuve de l'oncle de  Moundounga décédé plus tôt qu'on ne le pensait. Bien avant la mort de celui-ci, Moundounga était déjà amoureux de la femme de celui-ci. Sa mort n'avait fait que pimenter son amour pour elle.

Il la trouvait trop jeune pour lui ( Trente ans d'écart) et avait donc décidé d'y avoir des attouchements avec elle du vivant de son oncle.

   Un jour à l'autre, oncle Maviogha était dans l'obligation de Choisir lequel de ses neveux hériterait sa femme si jamais il sentait sa mort proche. Mais son neveu Moundoungou n'avait pas entendu qu'il "crève" et rien ne le laissait entendre qu'il devrait être cet élu.

   À la manière dont Moundounga avait obtenu la femme de son oncle, malheur lui était bon. En couchant avec la femme de son oncle sans en avoir l'autorisation de celui-ci, il était condamné à une malédiction sans préavis.

   Il alla retrouver Massounga. Quelques titillements des doigts de la veuve sur la verge du jeune homme avaient suffit pour que ce dernier retrouve le désir. Et quand la chose devenait sérieuse, les rideaux des fenêtres se déchirèrent, la tablette vitrée se brisa. C'était le début d'une course contre la mort.











vendredi 24 septembre 2021

La femme de l'oncle

   


   Moundounga venait de stationner devant l'un des motels les plus reculés de la ville. Massounga prit son sac et descendit la première. Ayant pris son appareil téléphonique, il descendit à son tour avant de rabattre la portière.

   Les jeunes gens prirent la direction de la réception en se rassurant que personne ne les suivait. Et quand Moundounga croyait que tout allait pour le mieux, la surprise était loin de l'imagination. Il entendit l'une des portières de sa voiture se refermer à nouveau. Une terrible frayeur s'empara de lui. Il regarda celle qui lui tenait compagnie avec le sentiment de lui demander si elle aussi avait entendu ce bruit. Visiblement, Massounga ignorait tout.

   Moundounga avait un instinct développé, un sixième sens surdoué. Il était capable de voir ce à quoi beaucoup n'avaient pas accès.

   _Y-a-t-il un problème ? finit-elle par demander.

   _Non ! Il n'y en a aucun, dit-il pour ne pas gâcher leur soirée.

   La réceptionniste indiqua au couple que toutes les chambres étaient occupées. Par contre, un espace privé pouvait combler ce manque à gagner ; la chambre 415. Celle-ci était un minuscule appartement où seul son patron accueillait ses amis et leurs prostituées.

   La réceptionniste ne pût leur fournir des explications afférentes au fameux nombre 415. Prétextant que celui-ci était un code entre son majordome et les siens. Mais l'essentiel pour Moundounga était de se faire une place.

   Ils entrèrent dans la pièce moyennant un prix exorbitant. L'espace était magnifique et son prix en valait la peine. Il y avait un petit Salon, une housse, une cafetière, une tablette vitrée, un mini réfrigérateur, une salle de bain et bien d'autres encore.

  Moundounga essaya d'imaginer le nombre de femmes qui y était entré dans cette pièce avant de penser à la fête qu'il s'apprêtait à faire.

   Il se faisait tard et Moundounga se devait de rattraper les heures perdues. À cet effet, ils s'enlacèrent tels deux déprimés. Ils ôtèrent leurs vêtements et n'eurent point honte. La magie de l'amour montait et tout portait à croire que les murs s'écrouleraient. Poitrine contre poitrine, embrassades dans le coup, Moundounga et la femme de son oncle se firent téléporter par les merveilles de l'amour.

   Soudainement, un courant d'air frais entra et les frappa. L'ayant trouvé peu ordinaire, Moundounga pensa à bien rabattre la porte. Tous ses sens repartirent à zéro tandis que ceux de sa partenaire semblaient toujours en éveil. Sa décision d'y aller s'installer dans le lit en adoptant une position audacieuse le témoignait.


                                 ( À suivre )

jeudi 23 septembre 2021

L'enfant de l'inceste

    Il y a quelques années de cela, Ndinga Jobelvain et Ntsono Darcia avaient trouvé la joie de vivre dans les bras de l'un et de l'autre. Leur amour était plus fort que celui que chacun avait vécu auparavant. Leur rencontre avait eu lieu au Carrefour Des Jeunes dans la ville de Mouila. Rien ne pouvait les séparer ou du moins rien ne semblait les séparer.

Comme tous les jeunes, les deux amoureux n'avaient aucune connaissance de leurs coutumes et traditions. Celles-ci voudraient que quand deux personnes de sexes opposés se croisent, le mieux était de savoir de quelle tribu chacun venait. Car la parenté était bien plus que ce que l'on croyait.

   Le contraire de tout ceci entraînait la colère des ancêtres. Ensuite venait la malédiction. Jadis, nul ne s'échappait au sort réservé aux personnes qui ne tenaient pas compte de ces conditions. Cependant, la réalité laisse croire que tous ces interdits n'ont point d'effets sur la jeunesse actuelle. Mais cela n'est pas une raison suffisante pour faire à sa tête.

   Ntsono Darcia était issue d'un mariage entre Ntsono Albertine et Mavoungou Cédric. Ce dernier dispensait des cours en art plastique au célèbre Lycée de la ville aux 9 routes. Quant à Albertine, elle avait déjà une progéniture issue d'une précédente relation qui n'était autre que Ndinga Jobelvain. Celui-ci faisait dans le domaine de la santé au C.H.R.M avant de se faire affecter dans la ville aux simulacres. Il avait tant parlé de sa bien-aimée aux siens que tous s'étaient mis en accord pour une rencontre entre les deux familles. Ntsono Darcia en avait aussi parlé à sa mère de son union avec Jobelvain qui était son demi-frère.

   Albertine était loin d'imaginer que son futur gendre n'était autre que son fils qui lui avait été arraché dès sa naissance. Car elle était traitée de dévergondée et de pauvre fille pour pouvoir garder un enfant. Elle était même accusée d'être d'handicapée mentale par moment. En toute évidence, elle n'avait pas vu grandir son fils et ne connaissait même pas son véritable nom. Seulement voici ; avant qu'il ne soit affecté, son père et la femme à son père firent une descente dans la ville des hallucinations afin de procéder aux fiançailles.

   La surprise fut amère pour chacune des parties de découvrir que les deux tourtereaux avaient un lien de sang. Plus désolant était le refus des vieux sages à une telle union. Cela enfreindrait aux règles de la coutume tant respectée. Cette relation devrait être dissoute dans les plus brefs délais. Mais les jeunes gens ne cautionnaient pas cela. << Ce qui est fait est fait >>, se défendaient-ils.

   Ils continuaient à vivre le parfait amour jusqu'à ce qu'ils envisagèrent la conception d'un enfant.
Ntsono Darcia tomba enceinte et l'affaire fit grand scandale. Cette erreur fatale leur fit prendre des responsabilités telle que louer une maison afin de vivre loin de la pression des parents.
La grossesse évolua dans les normes. Puis elle accoucha d'une petite fille. Elle eut un an et ce fut une grande joie. Ce fut surtout une grande victoire sur tout ce qu'on leur avait dit à propos de leur inceste. Mais cette victoire ne dura pas longtemps.

   Vint alors cette nuit où Ndinga et Ntsono se réveillèrent à minuit et ne virent point leur bébé. Tout le quartier fut alerté. Les recherches furent lancées dans les vingt quatre heures qui suivirent. Le bébé demeurait introuvable. Selon les uns, la petite fille avait été emportée par les esprits. L'affaire fit le titre de plusieurs journaux de la presse écrite aussi bien que de la presse audiovisuelle. Le bébé du couple Ndinga-Ntsono n'eut point de suite.

   Trois jours plus tard, c'est un chasseur en hâte venant de la forêt qui déclara avoir retrouvé le petit enfant. Les autorités, les notables et le couple se rendirent sur les lieux. La découverte fut macabre. Le corps de la petite fille était en pleine décomposition. Seules les asticots et les mouches avaient encore de quoi récupérer.

   Grâce à ce chasseur partit en forêt dès six heures pour une partie de chasse aux singes,   le mystère était à moitié résolu.
Comme quoi,  nos erreurs finissent toujours par nous rattraper.

Sueur froide au quartier Saint-Joseph (Partie 1)

 Iwanghou venait d'être affecté dans la ville de Ndendé. À peine installé, il était déjà submergé des histoires pittoresques de cette ci...